Retour sur la soirée #mentoringaufeminin du 08/02/2017 par Aufeminin.com

Le 08/02/2017 j’ai participé à la conférence organisée par AuFeminin alias Happy Happening – La fabrique à héroïne sur le mentoring au féminin. L’objet de cette conférence était de mettre en avant 3 femmes aux parcours et projets différents pour qu’elles partagent avec nous leurs craintes, leurs échecs et leurs solutions. Inscription validée, j’ai hâte de me rendre à cette soirée étant dans une phase cruciale dans ma vie d’entrepreneure.

Et ça commence fort avec un mot de Marie-Laure Sauty de Chalon qui rappelle que pour les entrepreneures les freins sont nombreux :

  • Internes : est-ce que je suis légitime ?
  • Externes : toi tu te lances à ton compte ?
  • Entre femmes : les femmes sont elles-mêmes hésitantes à travailler avec d’autres femmes

Ce dernier frein m’a surprise, les femmes hésitent à travailler avec d’autres femmes ? J’avoue que sur ce point je ne suis pas convaincue car ce n’est pas l’impression que j’ai. Je suis membre de groupes Facebook dediés aux entrepreneures (les webentrepreneures, les EQD, …) dans lesquels partage, entraide et soutien sont les mots d’ordre. J’ai moi plus de facilités à travailler avec des entrepreneures qu’avec des entrepreneurs.

Puis elle enchaîne sur la notion de sororité (définition Larousse : Attitude de solidarité féminine). J’ai été séduite par le parallèle qu’elle fait avec le féminisme (définition Larousse : Mouvement militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société). Les deux notions couplées nous ramènent à un sujet plus que d’actualité : l’égalité homme/femme. Le traitement des hommes et des femmes doit être égal car que font les hommes que les femmes ne sachent pas faire ? L’approche est peut-être différente mais le résultat est le même.

D’ailleurs pourquoi « une journée de LA femme » ? Pourquoi LA femme ? Ne représentons nous pas la moitié de la population mondiale ?

Toutes ces questions sont posées ici mais ce sont les jeunes générations qui devront faire changer ces idées, commente -t -elle, et ça commence par une chaîne de la sororité.

C’est sur ces mots, que Agathe Molinar prend la parole.

Agathe est la fondatrice de LemonCurve : vente de lingerie en ligne de toutes tailles et toutes marques. Elle commence sa présentation en nous parlant de son envie d’entreprendre qui existe depuis toujours et de sa première boite Easy Life Pack : solutions de déménagement clés en main.

Elle commence par nous expliquer comment est née Easy Life Pack, comment seule elle y a mis tout son cœur et son énergie pour un résultat qui n’était pas à la hauteur de ses espérances. Les difficultés qu’elle a rencontrées en se lançant dans le « déménagement », une fille dans ce secteur ? pour transporter des meubles ? Puis elle nous a fait part des erreurs sur son business model : travailler avec beaucoup de prestataires : la garde d’enfants, trouver un garde meuble, réserver un camion et sur un model anglo-saxon en France … n’étaient pas une bonne idée. Enfin elle raconte comment elle a du se résoudre à fermer Easy Life Pack, comment elle a réalisé que malgré le chiffre d’affaire ce fut un échec. Comment elle l’a vécu, comment son entourage l’a supporté ou pas mais surtout comment elle a rebondi !

De son besoin de pouvoir acheter de la lingerie en ligne, elle s’est lancée dans des études de marché et très vite elle a senti une opportunité dans la vente en ligne de lingerie. Après avoir réfléchi deux secondes à ses craintes : je n’ai jamais travaillé dans le e-commerce ni dans la lingerie, elle saute le pas et grâce au love money elle réunit une bonne partie de l’argent nécessaire complété par un prêt (ce qui n’était pas gagné à l’époque : vendre un projet sous powerpoint) pour un total de 270 000€.

Chaque euros dépensé l’a été après de longues réflexions. Tout ce qu’elle a pu faire seule elle l’a fait et a externalisé les compétences qu’elle n’avait pas. Son but naître et grandir vite. Elle s’est entourée d’entrepreneur-e-s qui ont su la guider. Après une levée de fond de 1 000 000 €, une excellente croissance elle a cedé LemonCurve.

Après une phase de transition chez LemonCurve, elle lancera sa troisième boite … affaire à suivre.

C’est Céline Parsoud qui poursuit cette conférence.

Céline contrairement à Agathe, a connu le salariat puis Women’up puis la passion puis la remise en question puis la rupture conventionnelle puis l’entrepreneuriat.

Féministe engagée elle rejoint Women’up. Au bout de 5 ans elle se rend compte que ces actions pour Women’up sont plus passionnantes que son CDI. Contacter par un Business Angel sur Linkedin elle décide de se lancer à son compte et a la chance d’obtenir une rupture conventionnelle. Lancée comme entrepreneure, une nouvelle remise en question intervient . C’est cette partie de son témoignage qui m’a captivée. Elle partage avec nous les erreurs qu’elle a commises et ses réflexions sur le sens qu’elle donne a entrepreneuriat.

La liste des conneries à ne pas/plus faire :

  • N’avoir qu’un client
  • Ne donner pas la priorité à l’argent mais plutôt à votre offre, sa valeur et les bénéfices que vous apportez
  • Ne pas s’entourer
  • Vouloir construire seule son projet
  • Ne pas prendre de recul
  • Penser qu’être à son compte c’est facile

Après ses premiers mois d’entrepreneure, elle a mis en avant une notion d’extrapreneure. Hein ? Oui oui vous avez bien lu. Pour elle, être entrepreneur c’est monter un business, un nouveau concept mais être extrapreneure c’est mettre ses compétences à la disposition des autres. En gros, ce qu’elle a à vendre ce n’est pas un produit mais des convictions et des compétences.

Je n’en dis pas plus et je vous laisse découvrir son billet sur le blog de Women’up.

C’est au tour de Pauline de Montesson de prendre la parole

Pauline est aujourd’hui entrepreneure à temps complet suite à une rupture conventionnelle. Elle bosse pour Babysittor qui est une plateforme de mise en relation de baby-sitter et parents. Elle se retrouve dans cette folle aventure qu’est l’entrepreneuriat un peu malgré elle mais ne regrette rien. Pendant ces études, elle souhaite faire quelques heures de baby-sitting mais rencontre des difficultés pour trouver des parents à la recherche d’un moyen de garde. Après sollicitation de son entourage elle croule sur les demandes et crée un groupe facebook pour proposer les heures qu’elle ne peut pas honorer. Bien vite, le groupe gagne en visibilité et elle se retrouve à faire plus de modération du groupe que d’heures de garde.

Elle est approché par Thomas qui lui propose de monter un business à partir de ce groupe. Elle conserve son emploi et bosse en même temps sur ce projet. Une application est développée par une agence et le duo est rejoint par Maxence. Frustrée de n’être qu’à mi-temps sur son bébé, elle quitte son emploi pour répondre à l’appelle de la passion.

Aujourd’hui le développement de l’application est réintégré grâce à la mise en place d’une cellule technique. Un pivot a été opéré pour mettre en place un nouveau business model et les challenge à venir sont de migrer les membres du groupe FB sur l’application et de monétiser ces services. Affaire à suivre …

Inspirée et gonflée à bloc après ces témoignages, j’essaie de comprendre ce qui m’a captivée. De 1, je pense que c’est l’ensemble car nous avons eu la description d’une success story, puis une entrée dans entrepreneuriat teintée par une réflexion profonde sur la société d’aujourd’hui pour enfin découvrir les débuts d’une startup prometteuse. Avec les témoignages d’Agathe et Céline ainsi que mon parcours d’entrepreneure, j’ai pu dresser dans ma tête une liste de conseils que je pourrais donner à Pauline si on prenait un café ensemble.

L’introduction de la notion d’extrapreneure me reste en tête et je me demande si moi même je ne serai pas plutôt une extrapreneure au lieu d’une entrepreneure.

J’ai beaucoup apprécié aussi que chacune partage sans problèmes ses craintes, ses peurs, les difficultés qu’elle a pu rencontré et comment elle a rebondi. Je trouve que dans la plupart des témoignages l’accent est mis sur les succès et moins sur la face cachée de l’iceberg. C’est vraiment ce qui pour moi fait la réussite de cette conférence.

A la sortie de la conférence, c’était très agréable de se voir proposer une coupe de champagne et des amuses bouches divins lors du cocktail dînatoire. Petit regret, j’aurai aimé échangé avec Marie-Laure Sauty de Chalon sur certains points lors de son introduction.

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